chemin de guérison

En 2000, on m’a diagnostiqué une maladie auto-immune courante et bénigne, la maladie d’Hashimoto.
Prise en charge dès le départ par la médecine traditionnelle, j’ai été sous médication toute ma vie.
Je ne me suis plus jamais posé de questions, tout était sous contrôle en apparence. Un cachet par jour, et hop.

Je n’ai jamais tellement été attentive à ma santé, j’ai (bien) vécu, mangé ce que je voulais, malbouffe comprise, bu à foison. J’ai fait du sport par épisodes, souvent adepte du tout ou rien.
Le yoyo, les extrêmes, c’était ma façon de vivre, de goûter à l’intensité. J’avais une résilience forte, mais aussi une grande tendance à me suradapter, à vouloir plaire (surtout, ne pas déplaire. À accepter n’importe quoi, à ne pas m’écouter, à ne pas oser m’exprimer.

A refuser douceur, facilité, abondance, pour prouver aux autres – mais d’abord à moi – que j’avais de la valeur, tellement je ne me connaissais pas, je ne comprenais pas ce monde, je me sentais défectueuse. Une vie intense, du mouvement, tout le temps.
Forçage, abus de toute sorte, expériences riches et variées mais coûteuses à tout point de vue, non écoute de moi… Tout ça a mené, au fil des ans, à une magistrale flambée de cette maladie auto-immune.

S’en est suivi un chemin de guérison d’une grande exigence, pas complètement terminé.

La thyroïde régule tout. Métabolisme, poids, émotions, peau, sommeil, etc.

Elle a deux symboliques fortes: le rapport au temps (qu’on veut ralentir ou accélérer, quand la vie va trop vite ou au contraire, qu’on est trop impatient) et l’expression de soi.

J’ai ce goût de tout vivre fort. De tout (s)avoir, faire, être.

Et comme je l’ai dit, j’ai souvent eu beaucoup de mal à parler vrai, à dire les choses avec le coeur, assez tôt, à oser être moi.

Et puis, le covid nous a tous secoués, chacun a vécu cette période à sa façon – pour ma part, au lieu de ralentir, j’ai appuyé sur l’accélérateur.

Après le craquage et sa kyrielle de symptômes… (dont l’envie d’en finir), le parcours de la combattante a commencé.

Parce que j’ai entretenu, y compris dans cette quête de guérison, la croyance que ce serait fastidieux, la croyance que je devais continuer avec le costume de superwoman.

  • J’ai découvert le pire et le meilleur de la médecine classique, axée sur les symptômes, et de la médecine plus “alternative”, davantage préventive.
  • Je suis tombée sur des personnes ignorantes, incompétentes, désagréables, dévouées, passionnées, adorables.
  • Je les ai tous écoutés religieusement, plus que moi, plus que mon corps. Pour le pire et le meilleur aussi.

Après des hauts et bas vertigineux, après avoir dépensé des sommes d’argent faramineuses, après avoir couru d’espoir en espoir (souvent déçus), je conclus que nous sommes faits pour être en santé. Que la santé est notre état naturel.

La maladie est l’expression d’un déséquilibre conscient et/ou non conscient, elle est le dernier stade de la non écoute de soi.

Nous croyons que sommes téléguidés par nos peurs, nos blessures, nos traumas et nos croyances limitantes.

Il est temps de ne plus s’y identifier, de ne plus les faire vivre et revivre encore à l’infini…

Ma plus magistrale prise de conscience, c’est que je suis la mieux à même de savoir comment prendre soin de moi, et que je suis entièrement responsable de ce que je vis. Que je crée sans cesse ce que je crois de moi, de la vie. Dans la maladie comme dans la guérison.

Apprendre à prendre soin de soi

Comment se fait-il qu’on ne nous enseigne pas, dès l’école, comment prendre soin de soi sur tous les plans (pas seulement le schéma de la pyramide alimentaire…) ? Comment marchent l’énergie, le système nerveux, le système émotionnel, comment être en relation harmonieuse avec l’autre mais aussi et d’abord avec soi ?

Quel est le bénéfice à rester malade, quel est le bénéfice à guérir, quel chemin on se crée pour recouvrer notre santé, notre état naturel ? Qu’est ce que cette histoire de vibrations, de conscience, de présence, càd notre guidance bien au-delà de nos blessures humaines ? Comment on se relie à elle, à l’Esprit qu’on est ?

La maladie est un chemin de connaissance de soi et de discipline, en ce qui me concerne. J’ai un chemin de vie 5 (en numérologie), celui de la liberté. Je mets doucement en place un cadre, c’est seulement aujourd’hui que je me crée ma véritable liberté, et non pas celle que j’ai vécue auparavant, qui était fondée sur le désamour et l’échappement de moi.

La maladie est inutile. Et elle nous tombe de plus en plus dessus.

Peut-être serait-il intéressant de se dire qu’on mérite une vie saine ? Peut-être serait-il utile de vérifier pourquoi nous croyons devoir vivre cette souffrance ? De cultiver un autre rapport à soi, au monde, à l’esprit ?

Nous sommes nés pour être sains et heureux, pour aimer et être aimés.

Je viens de découvrir qu’on pouvait guérir de cette maladie d’Hashimoto que j’ai toujours considérée comme un coup du sort. Quelle sera la suite de mon chemin avec cette nouvelle croyance ?

Peut-être qu’une partie de la réponse réside dans ce partage à coeur ouvert qui me permet de dire un peu plus ma vérité ?

Je décide de vivre une vie saine, simple, libre et aimante. Je me débarrasse de toutes les croyances de non mérite, de tout ce qui entretient le symptôme en moi. Je suis cette conscience attentive et bienveillante qui crée son expérience.

Chaque jour, je mets en place de petites actions qui témoignent d’un peu plus d’amour pour moi. Je regarde derrière le voile. Parfois je rechute, mais cette rechute est une illusion du personnage, l’esprit ne chute jamais.

J’apprends à marcher de mieux en mieux.

Et je cageole mes peurs… de guérir vraiment.

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