Changez tout..Michel Jonasz.. Je suis la quadra qui a été bercée par la chanson française à textes. Que je ne comprends intimement, dans ma chair, que maintenant.

Merci Papa, Brel et Gainsbourg…

 

Je m’en suis défendue, de la mièvrerie, longtemps.

Myriam et Florence, Julien et Edouard, Pénélope, porte-étendards que j’admire profondément, qui, oserais-je dire comme moi, protègent leur(s) cœur(s) de guimauve derrière des combats politiques/des chansons/des dessins/des chroniques qui n’ont pour objet, comme sujet, que l’amour, au fond. Ce qui touche, c’est d’être soi, quel que soit le bout par lequel on le prend.

 

A ma mesure, je suis un cœur rebelle, un cœur humain qui n’a comme seule finitude de t’ouvrir à toi. Ton acuité à percevoir en creux ce qui se joue maintenant pour toi.

 

J’aime la musique, j’aime les textes, les mélodies, les livres qui bousculent à cœur ouvert, qui te laissent les tripes en dehors.

Je ne suis peut-être lucide que maintenant, mais est-ce là la vérité ?

 

A vingt ans, pétrie de certitudes académiques, de savoirs sclérosés par la bien-pensance bourgeoise. A trente ans, bobo(s) à fleur de peau, d’avoir éprouvé les prémisses de blessures qui nous rassemblent dans notre trivilialité de chair et d’émotions.

Ça dégouline et parfois ça écoeure et ça colle.

 

Rejet,

Abandon,

Trahison,

Humiliation,

Injustice.

 

On continue et on serre les dents, mais on en est tous rendus là.

 

A quarante ans et un peu plus, me dire que mon existence n’est qu’un souffle, un écho d’une respiration par en haut, là où ça se passe.

Je peux me libérer de l’importance que je me donne.

 

Hier, j’ai chanté. On a chanté. Merci Philippe, Elisabeth. Thérèse, Virginie, Danièle.

Je suis faillible et j’aime profondément ce que j’apprends de moi ici.

Il me reste un frisson à vivre.

 

J’apprends de vous, de moi. Je vis intensément, d’entendre ce que des artistes racontent bien mieux que moi, et de partager maladroitement mes failles.

Je suis profondément heureuse d’être fragile, de ne rien savoir, de n’être rien, et Tout.

 

Comme toi.

 

A bientôt, ici ou ailleurs…

 

 

 

 

 

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