Ces dernières semaines, comme pour combattre la léthargie hivernale, je me suis acharnée à me mettre en projet : à penser, décortiquer, lire, réfléchir, anticiper, programmer, contrôler.

Fin 2016, je faisais le bilan de ce que j’avais créé depuis près de deux ans, et je ne pouvais m’empêcher de constater ce qui me restait à faire, plutôt que ce que j’avais déjà accompli.

Début 2017, je cogitais donc sur les meilleures actions de com à mettre en place, sur les récurrences de post, d’articles qu’il me faudrait organiser pour augmenter mon lectorat et ma visibilité.

 

Finalement, j’en venais sans cesse à voir ce qui manquait, plutôt que ce que j’avais.

Ce que j’avais encore à prouver, plutôt que d’être pleinement présente… au présent, dans mes consultations.

Je fomentais de grands projets de formation, peut-être là encore, pour venir combler un sentiment larvé d’illégitimité.

Et la conclusion, après quelques semaines où tout ça s’est instillé sournoisement, je me suis retrouvée épuisée, pas tant par l’hyperactivité physique (quoique) que par l’hyperactivité mentale.

 

La discordance entre ce que je prône dans mes consultations et ce que j’ai vécu personnellement m’a sauté à la figure. Je rendais tout compliqué, par la seule force de mon mental envahissant et mes peurs incontrôlées. Et puis, chaque action que j’amorçais était par là-même, rendue elle aussi compliquée.

 

OR : si c’est fatigant, compliqué, résistant, trop lent, c’est que ce n’est pas la bonne direction. Ou que ce n’est pas le moment.

 

STOP. Autorisation à freiner, glander, s’amuser. Cultiver l’art de la paresse. Revenir à soi. Faire le vide.

C’est seulement là, dans ce vide, que l’inspiration peut surgir. Etrangement, comme par magie, les actions coulent. simples, fluides, précises, ajustées et efficaces.

 

Ma résolution, pour moi-même, c’est de me lâcher la grappe. Peut-être mon plan de com va-t-il rester à mon image, mouvant, intuitif, imprévisible. Peut-être vais-je créer une newsletter. Je n’en sais rien. Je vais lire un roman, derrière cette fenêtre que le soleil traverse.

 

A bientôt, ici ou ailleurs !

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