Un mercredi de juillet. Une trêve dans la canicule estivale, demain le mercure remonte à nouveau. Je me dis et me répète : « tu n’es pas en vacances ». « Tu n’es pas en vacances ».

Comme s’il fallait se contraindre à toujours garder cette posture de quand on est perclus d’obligations, d’échéances, de devoir(s). Toute l’année, chaque année.

Les mails patientent dans la file d’attente, la synchronisation de l’agenda bugge, comme si tout m’enjoignait à prendre de la distance face à cette sacro-sainte discipline des gens-qui-travaillent.

Alors j’improvise, je rebondis, je crée et je lâche. Et ça marche, quand même. Je réalise que je peux faire mon « métier » dans le plaisir et fusionner le rythme un peu narcotisé des mois d’été avec la sacro-sainte valeur d’efficacité et de performance, sans sacrifier une seconde le plaisir que j’ai à faire ce que je fais.

 

J’en avais, des projets, pour la rentrée. Mettre la barre plus haut, me challenger, passer à la vitesse supérieure. Des programmes, des vidéos, des ateliers collectifs. Le temps passe, et je réalise que je suis bien comme ça. Plus on résiste aux rythmes des choses, des saisons, des éléments, plus on se fait violence et je n’ai juste pas envie.

 

Je n’ai rien à changer, proposer, améliorer, développer là tout de suite. Et je voudrais vous inviter à en faire de même… Faisons de la place, traînons, profitons, jouissons de cette chaleur qui nous cloue sur place pour nous ramener à l’essentiel, ce qui est là.

Le développement personnel et ses acolytes (pleine conscience, méditation et autres lâcher-prise), c’est ici qu’il se joue pour de vrai : on s’en fout. On se fiche la paix pour de vrai, au moins quelques semaines.

 

Je vous souhaite des jours étirés à l’infini, une énergie minimale, juste assez pour voir, entendre, sentir un maximum, là tout de suite. Un moustique qui nous titille la nuit, un verre de rosé en trop, une panne d’oreiller… c’est pas grave… et c’est chouette, de se sentir vivants là-dedans aussi.

 

Bonnes vacances,

 

Ici ou ailleurs !

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