Fatigue, contrariété, grosse tuile, coup de blues…
Ces jours-là, entendre, lire, voir des vidéos ou des articles axés sur la pensée positive, la loi d’attraction, le fait qu’on peut créer sa réalité, ça vient juste appuyer là où ça fait mal.
Non seulement on ne va pas bien, mais on se sent encore plus nul de ne pas parvenir à reprendre les rênes de son existence. On se sent déméritant, on se dit que « décidément » c’est pas pour nous, ce monde d’abondance, d’émotions « waou » et de bonheur parfait.
Cultiver un état d’esprit positif pour générer de belles choses, ça fonctionne! Ça permet d’être plus inspiré, de se mettre en action, de cultiver de saines relations, de gagner toujours plus de confiance en soi.
Mais ça marche bien quand on va bien. Le fait de nier, ou lutter contre ses états d’âme pour atteindre un état prétendument positif, est terriblement difficile et contre nature. Partir d’un endroit où on doute, on souffre, on est en colère, pour transmuter tout ça instantanément en confiance, compassion et amour de soi, pour moi c’est comme vouloir escalader l’Everest avec deux jambes cassées et se punir de ne pas y arriver.
Tout ce que ça provoque, invariablement, c’est la culpabilité et la mésestime de soi… Ce sont les limites du développement personnel et spirituel, et de l’injonction au bonheur actuelle. (voir l’ouvrage « Happycratie » sur le sujet, une bonne claque sur la tyrannie du bonheur)
Vous allez peut-être penser que je crache dans ma propre soupe de coach, en vous partageant tout ça. Mais un coach qui vous promet le bonheur absolu et permanent vous ment. Un coach qui vous dit “qui veut, peut” est maltraitant. Un bon coach ne peut que vous accompagner dans votre désir de changement en respectant votre rythme et votre unicité et c’est déjà énorme… Et si vous allez parfois moins bien, ça fait partie de la vie. Nier que la vie soit faite de haut et de bas, c’est nier la vie, tout simplement.
A bientôt, ici ou ailleurs 🙂