Une hypersensibilité étouffée…
“Je voudrais que ma mère reconnaisse son hypersensibilité pour que je puisse m’autoriser à vivre librement la mienne.”
C’est si fréquent, de remettre son pouvoir dans les mains de celui qui nous donnera – pensons-nous – les clés de notre propre accomplissement.
Ce qui se cachait ici, c’est la peur gigantesque d’être submergée par un tsunami d’émotions, si les barrages contenant l’hypersensibilité venaient à céder. Il valait mieux postposer le déferlement aux calendes grecques, quel bon alibi ma cliente avait trouvé !
C’est tellement pratique – tellement humain – d’attendre de l’extérieur les clés de notre propre libération. Et de nous mentir gentiment en pensant que ça n’est pas dans nos mains, que nous ne pouvons pas y arriver seuls, y arriver vite, et peut-être même y arriver facilement.
L’hypersensibilité et la vulnérabilité sont potentiellement des atouts formidables.
Tu es capable de vivre intensément sans être engloutie.
Tu es capable de t’émanciper de toutes tes espérances factices.
Ça vaut le coup.